Bitcoin Ordinals : définition et utilité

07/2023
6 min de lecture
Team Paymium
L'équipe de rédaction

Que sont les Bitcoin Ordinals, ces sortes de NFT sur la Blockchain Bitcoin ?

Entre 2020 et 2021, les NFTs ont vu leur popularité grimper ; ils ont initié une nouvelle forme d’utilisation des technologies liées aux crypto-monnaies ! Même si l’engouement s’est quelque peu atténué depuis 2022, les NFTs représentent désormais une composante à part entière du secteur des cryptos. Toutefois, les NFTs étaient principalement émis sur les réseaux Ethereum, Solana et BNB Smart Chain, et non sur celui du Bitcoin, reine des crypto-monnaies, véritable précurseur et considéré comme le principal actif du marché. Les Bitcoin Ordinals viennent quelque peu combler ce manque. Ils introduisent un protocole permettant d’associer les satoshis ou sats à des actifs numériques.

Qu’est-ce qu’un Bitcoin Ordinals ?

Le protocole Ordinals établit un système permettant d’attribuer un numéro à chaque satoshi. Ce numéro unique s’inscrit dans la série des numéros attribués à l’ensemble des satoshis. Grâce à lui, le parcours de chaque satoshi peut être suivi au fil des transactions. Les numéros des satoshis leur sont attribués en respectant l’ordre suivant lequel leur mining et leur premier transfert ont lieu. L’unicité de chaque sat étant ainsi garantie par son rang, la propriété de non-fongibilité (impossibilité de reproduction) ayant fait la renommée des NFTs est obtenue. L’autre fonction du protocole, l’inscription, pouvait ainsi être mise en œuvre : à chaque satoshi, est associé un actif numérique, qui acquiert d’office aussi la non-fongibilité du satoshi.

Pour rappel, le satoshi représente la plus petite subdivision d’un bitcoin, de sorte que 1 BTC = 100 000 000 sats.

Quelles différences entre les NFTs et les Bitcoin Ordinals ?

En se basant sur leurs fonctions primaires et sur leurs finalités, il est assez facile de voir une grande similitude entre les NFTs et les Ordinals. Ces deux technologies qui s'appuient sur une Blockchain servent à générer un contenu virtuel non-reproductible, en associant celui-ci à un token (jeton) identifiable de façon unique. Il s’agit d’une véritable révolution pour le secteur de l’art numérique, et pour celui de l’art en général. Toutefois, en analysant leur fonctionnement, on distingue des différences entre les NFTs et les Ordinals.

Alors que le smart contract générant un NFT serait émis par la blockchain Ethereum ou BNB Smart Chain, l’actif numérique associé au contrat pourrait se trouver sur un autre espace virtuel. Un tel cas ne peut se produire avec les Ordinals. Le satoshi numéroté et le contenu qui lui est associé sont tous les deux hébergés au sein d’un bloc sur la blockchain Bitcoin. Par conséquent, tout actif stocké sur un satoshi via le protocole Ordinals, bénéficie des propriétés de la Blockchain BTC, et est immuable et durable.

Le processus d’inscription des Ordinals et la théorie qui le sous-tend

L’inscription des Ordinals peut être décrite en trois temps : la numérotation du satoshi, le transfert du satoshi et l’écriture des données de l’actif numérique. Les deux premières phases sont intrinsèques à la blockchain Bitcoin, alors que la troisième est dépendante des deux premières. Les données sont écrites au niveau de l’entité témoin du transfert du satoshi.

Ainsi, si vous souhaitez créer des Ordinals, la première étape consisterait à installer un client Bitcoin (comme Bitcoin Core). Votre ordinateur (sur lequel est installé le logiciel) deviendrait ainsi un nœud Bitcoin. Ensuite, vous devrez synchroniser ce nœud avec le réseau Bitcoin. Au terme de la synchronisation, il faudra créer un portefeuille Ordinals (ou Ordinals wallet), puis y transférer des satoshis. Chez Paymium, nous mettons à votre disposition une plateforme intuitive et facile à utiliser, pour que vous puissiez transférer vos satoshis et vos bitcoins rapidement et en toute sécurité.

La création des Ordinals repose sur la théorie ordinale, suivant laquelle chaque satoshi miné et transféré une première fois reçoit un numéro d’identification unique. En dehors de la nature des contenus associés aux Ordinals via le processus d’inscription, le numéro de série de chaque satoshi lui octroie un statut particulier suivant sa rareté. Par exemple, le premier satoshi émis après un halving est considéré comme un satoshi épique, alors que le premier satoshi de chaque bloc appartient à la catégorie des satoshis peu communs.

Histoire et intérêt des Bitcoin Ordinals

Même si les développeurs y travaillaient depuis une dizaine d’années, le lancement des Ordinals n’a eu lieu qu’en janvier 2023. Le processus d’inscription des Ordinals a été rendu possible par la mise à jour Taproot (novembre 2021) du Bitcoin. Apportant plus de flexibilité et de sécurité, cette mise à jour renforce le niveau de confidentialité de la blockchain Bitcoin et améliore les fonctionnalités des smart contracts. Il est la suite de la mise à jour SegWit (Segregated Witness) sortie en 2015 et activée en 2017, qui a fait naître la notion de témoin séparé lors des transactions.

Les Bitcoin Ordinals introduisent une nouvelle utilité du Bitcoin. Ce dernier ne remplissait que les fonctions de réserve de valeur et de transfert de devises. Le protocole Ordinals lui permet désormais de servir aussi à la protection des œuvres d’art numériques et de divers types de contenus numériques. Alors que pour certains, cette utilité n’est pas en adéquation avec l’idéologie originelle du BTC, il demeure indéniable que les Ordinals apportent une révolution clé à l’écosystème du Bitcoin. Ce protocole parviendra-t-il à s’imposer dans le temps ?

Envie de se lancer?
Découvrez la première plateforme d'échange de crypto-monnaie en Europe.