Crypto-monnaies : tout savoir sur les altcoins

08/2023
7 min de lecture
Team Paymium
L'équipe de rédaction

·        Un altcoin désigne toute crypto autre que le Bitcoin.

·        Parmi les altcoins les plus connus figurent l’Ethereum, Polkadot ou encore BNB.

·        Les altcoins en crypto regroupent plusieurs types : meme coin, stablecoin, etc.

Les altcoins : qu’est-ce que c’est ?

Le développement rapide des crypto-monnaies a entraîné l’apparition d’une multitude de nouveaux vocables. Ces néologismes proviennent parfois d’expressions inventées devenues virales, ou de termes existants à qui un nouveau sens est attribué. Ils se forment aussi parfois en combinant plusieurs mots ou expressions. Cette dernière étymologie s’applique au terme « altcoin », popularisé à partir de 2015.

Qu’est-ce qu’un altcoin ?

L’expression altcoin provient de la combinaison et de la contraction des termes anglais « alternative » et « coin », et signifie littéralement « pièce alternative ». On pourra également parler de jeton alternatif ou de devise alternative. L’expression altcoin fait donc référence à toute crypto différente du Bitcoin.

Lorsque la reine des cryptos ou crypto mère voit le jour en 2009, sous l’impulsion du fondateur / de l’équipe de fondateurs Satoshi Nakamoto, il s’agit d’une première mondiale. Le Bitcoin et les technologies qui lui sont associées, notamment la Blockchain, introduisent le premier système monétaire entièrement décentralisé, et fonctionnant via des dispositifs interconnectés et un espace virtuel. Cette image de précurseur demeure collée à la peau du BTC. Toute crypto-monnaie créée par la suite n’est alors vue que comme une solution alternative, peu importe son niveau de crédibilité et de confiance. Cette situation des cryptomonnaies autres que le Bitcoin, est parfaitement illustrée par la position de la crypto considérée comme l’altcoin majeur, l’Ethereum.

Historique du terme « altcoin »

Peu après le lancement du Bitcoin, furent initiés de nombreux nouveaux autres projets de monnaie virtuelle décentralisée. Entre 2010 et 2013, il y a notamment eu le Namecoin (aussi conçu par le créateur du Bitcoin), le Peercoin, le Novacoin ou encore le Devcoin. Les cryptos de cette première vague ont hélas eu du mal à se positionner face au Bitcoin. Sans surprise, la plupart d’entre elles ont fini par s’évaporer au bout de quelques mois ou années. Seul le Litecoin, grâce à des protocoles de sécurité stricts et à une grande capacité d’adaptation, a réussi à préserver son statut sur la durée, mais sans réellement apporter une innovation de rupture.

Il faudra alors attendre 2015, avec la naissance de l’Ethereum, pour assister au développement d’une véritable solution parallèle, proposant un système monétaire différent de celui du Bitcoin. L’appellation « altcoin » a alors trouvé une véritable raison d’être, et s’est progressivement répandue, dans le sillage de l’Ethereum, avant de finir par être attribué à toute crypto autre que le BTC.

Ethereum, l’altcoin par excellence

L’Ethereum est considéré par beaucoup comme le meneur des altcoins, compte tenu de la forte position qu’il maintient, à la fois par rapport au Bitcoin et par rapport aux autres cryptos alternatives. Cette position lui vient en partie du timing de sa venue sur le marché, mais aussi et surtout de la qualité et de l’utilité des technologies qu’il propose. Brève présentation de la blockchain Ethereum et de la crypto Ether, pour mieux comprendre son statut dans l’écosystème crypto.

Historique de l’Ethereum

En tant que blockchain, Ethereum fournit un protocole d’échanges décentralisés, via lequel les utilisateurs peuvent générer des contrats intelligents ou smart contracts. L’arrivée de l’ETH sur le marché a lieu en juillet 2015, à une période où le secteur des cryptos balbutie encore, entre les hésitations des investisseurs et la réticence (ou le déni) des institutions en charge de la réglementation des marchés. Avec le lancement d’Ethereum, sous l’initiative de son créateur Vitalik Buterin, le monde réalise bien plus fermement à quel point la Blockchain peut servir non seulement dans l’économie, mais également dans l’agriculture, dans le commerce ou encore dans la santé. Grâce aux fonctionnalités de la blockchain créée par Vitalik B., des projets crypto peuvent se développer plus facilement, en utilisant ladite blockchain comme support.

La crypto Ethereum (ETH) fait bouger le marché

Ethereum décentralise à grande vitesse la création des smart contracts, et fait entrer les cryptomonnaies dans une nouvelle ère de popularité. Rapidement, sa crypto native, l’Ether, servant pour les transactions ou pour le financement des opérations sur la blockchain Ethereum, voit également son niveau d’adoption grimper.

Deux ans plus tard, avec notamment un premier grand pic du BTC à plus de 17 000 dollars US (décembre 2017), les effets combinés de cette popularité de l’ETH et du halving Bitcoin de 2016, conduisent au cycle de hausse exponentielle que le marché crypto vit encore aujourd’hui. Même si le Bitcoin n’a néanmoins jamais perdu sa place de précurseur et de leader, il continue d’être talonné par l’Ether. Toutes les fois que le Bitcoin croît, il entraîne avec lui l’Ethereum, avant que suivent d’autres cryptos. En termes de capitalisation, le Bitcoin se situe aujourd’hui (août 2023) à environ 508 milliards de dollars US. Derrière, l’Ethereum fait également bonne figure, avec près de 201 milliards USD, loin devant la plupart des autres cryptos.

Le Litecoin (LTC), l’un des premiers altcoins majeurs

Son apport n’a assurément pas été aussi décisif que celui de l’Ethereum. Néanmoins, en plus d’être plus ancien que l’Ethereum, le Litecoin a le mérite d’avoir activement contribué à l’expansion des technologies des crypto-monnaies. Lancé en 2011, il constitue l’un des tout premiers actifs cryptos à avoir vu le jour après le Bitcoin.

Même si les créateurs du Litecoin (LTC) ont essentiellement repris les principes de fonctionnement du BTC, leur projet a très tôt su se démarquer à travers un algorithme réajusté pour s’adapter à la croissance du nombre d’utilisateurs. L’actualisation de la taille des blocs, en vue d’optimiser le taux de hachage et la vitesse des transactions, a notamment fait partie des mises à jour que l’équipe du Litecoin a vite déployées.

En 2023, soit 12 ans après sa création, le Litecoin (LTC) est l’un des rares altcoins de la première vague de cryptos, à toujours exister. Et avec une capitalisation de 5 milliards de dollars US, il demeure solidement présent sur le marché.

Quels sont les autres altcoins : top 5 des plus connus après Ethereum

Quand on considère les altcoins dans leur ensemble, ils sont bien nombreux ! Comme vous avez dû le comprendre depuis le début de ce guide, toute crypto en dehors du Bitcoin est un altcoin. À ce jour (août 2023), le site Coinmarketcap dénombre par exemple neuf mille cinq cent trente-deux (9 532) crypto-monnaies alternatives. Nous n’allons évidemment pas toutes les citer, car elles n’ont pas toutes acquis un niveau de crédibilité acceptable. En témoigne le fait que sur Paymium notamment, nous ne vous proposons à l’échange que des cryptos ayant un certain potentiel et ayant déjà présenté des preuves de fiabilité. Chaque jour, des dizaines de projets cryptos sont lancés, des dizaines d’autres meurent.  Néanmoins, en dehors d’Ethereum, plusieurs autres cryptos se présentent comme des alternatives sérieuses au Bitcoin. En voici 5 classés selon la taille de leur capitalisation.

Binance Coin (BNB)

Le Binance Coin (BNB) est un altcoin qui a vu le jour en 2017, comme cryptomonnaie native de la blockchain Binance Smart Chain. La stratégie de marketing mise en place par l’équipe de Binance, avec à sa tête Changpeng Zhao, a été particulièrement efficace. En témoignent les 100 millions de dollars US collectés en seulement une semaine, dans le cadre de l’ICO (initial coin offer) réalisé avant le lancement officiel. Cette même stratégie a permis àla crypto BNB, de se positionner parmi les altcoins majeurs (market cap à environ 32 milliards de dollars US).

Ripple (XRP)

L’altcoin Ripple (XRP) jouit aussi de son ancienneté et du caractère novateur de ses technologies. Il est affilié au réseau XRP Ledger, un réseau open source qui permet d’initier des transactions décentralisées et libres. Moins populaire que l’Ethereum ou le Bitcoin, le XRP s’appuie sur quelques atouts qui lui valent une place de choix sur le marché (environ 28 milliards USD de capitalisation). Le réseau Ripple (XRP) se caractérise, entre autres, par des coûts de transaction très bas, une remarquable vitesse de transaction et une importante extensibilité.

Cardano (ADA)

La crypto-monnaie Cardano (ADA) a été dévoilée en 2015, puis officiellement lancée en 2017, après l’organisation d’une ICO ayant permis de lever 62 millions de dollars US. Les promesses de gestion décentralisée et d’ouverture totale, avancées par les créateurs de Cardano, ont contribué à la réussite de cette levée de fonds via une offre de jetons. La crypto ADA se distingue ainsi par des prises de décisions vérifiées en plusieurs étapes, et validées par l’ensemble des détenteurs.

Par ailleurs, Cardano dispose de sa propre blockchain, qui fonctionne par la preuve d’enjeu (proof-of-stake). La rigueur dans la gestion du projet a favorisé la stabilité et la croissance du réseau Cardano, qui affiche aujourd’hui une capitalisation d’environ 9,2 milliards de dollars US.

Solana (SOL)

Les développeurs de Solana (SOL) ont officiellement qualifié leur crypto d’Ethereum killer. Ils ont notamment surfé sur ce surnom, pour faire grandir rapidement la communauté des détenteurs et des investisseurs de Solana. Et avec un market cap à environ 8,5 milliards USD, alors que la crypto SOL n’a été présentée au grand public qu’en 2020, on peut dire que les objectifs des créateurs ont été atteints. En seulement 1 an d’existence, elle avait vu son cours évoluer d’environ 4 200 %.

Au-delà de son surnom d’Ethereum killer, Solana doit également son succès à l’innovante approche de preuve d’historique (proof-of-history). Celle-ci lui permet de proposer, au même titre qu’Ethereum, des technologies de création de contrats intelligents, tout en offrant des temps de traitement bien plus réduits, et des coûts largement plus bas.

Polkadot (DOT)

Polkadot se présente comme un protocole open source, facilitant l’interopérabilité entre les blockchains. Sur cette base, le réseau Polkadot, alimenté par la cryptomonnaie éponyme Polkadot (DOT), offre aux utilisateurs un contrôle entier sur les données et les actifs qu’ils souhaitent transférer. Il permet en outre la création aisée de services et d’applications basés sur la Blockchain.

Polkadot se trouve ainsi au cœur d’un écosystème crypto presqu’idéalement décentralisé. Ce principe a grandement contribué à rendre populaire la crypto native du réseau. Du haut de ses 5,4 milliards de market cap, elle se positionne alors logiquement comme l’un des principaux altcoins après l’Ethereum.

Altcoins, shitcoins, meme coins, quelles différences ?

Si vous avez l’habitude de parcourir les sites et plateformes dont l’activité est consacrée aux cryptomonnaies, vous avez déjà dû croiser ces expressions à plusieurs reprises. Pour commencer, retenez que les shitcoins et mèmes coins sont d’office des altcoins.

Ensuite, sont appelées shitcoins, des cryptos douteuses, portées par un projet peu crédible et considérées comme ayant un trop faible potentiel. Dans la plupart des cas, les shitcoins finissent par disparaître au bout de quelques semaines ou mois.

Quant aux meme coins, il s’agit de crypto-monnaies lancées comme de simples blagues, ou comme des représentations de sujets populaires (mèmes) sur Internet. La plupart des altcoins de cette catégories connaissent un cycle de croissance accélérée dès leur lancement, avant de décroître tout aussi brusquement. Certains mèmes coins ou meme tokens finissent par se développer de façon durable, en grande partie grâce à une grosse communauté participant à la constitution d’une forte capitalisation. L’un des exemples les plus connus est le Dogecoin. D’autres deviennent petit à petit des shitcoins et disparaissent au fil du temps.

Quelle différence entre altcoin et stablecoin ?

La notion de stablecoin a vu le jour bien après la création du Bitcoin, en réponse au doute des institutions publiques sur la crédibilité des crypto-monnaies. Les stablecoins sont donc aussi d’office des altcoins. Ils se distinguent par le fait que leur cours ne varie que très légèrement, car il est adossé à celui d’une devise fiduciaire, généralement le dollar américain / dollar US ou l’euro.

Les stablecoins ou altcoins stables les plus connus à ce jour sont le Tether (USDT), le Binance USD (BUSD), le Dai (DAI) ou encore l’USD Coin (USDC), tous adossés au dollar américain.

Faut-il investir dans les altcoins ?

L’investissement dans les altcoins peut être intéressant si vous vous assurez de bien analyser le projet que vous ciblez. Ces cryptomonnaies peuvent être extrêmement différentes les unes des autres. Comme pour toutes les cryptomonnaies, vous devez faire preuve de prudence lorsque vous décidez d’investir dans un altcoin. Parcourez son livre blanc, renseignez-vous sur les fondateurs, lisez les actualités et documentez-vous sur le projet avant de passer à l’action.

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