ICO de crypto : présentation, déroulement, lien avec une IEO, etc.

09/2023
7 min de lecture
Team Paymium
L'équipe de rédaction

Points-clés

·        L’ICO et l’IEO visent toutes deux à mobiliser des fonds, mais diffèrent sur les principes de fonctionnement.

·        N’importe quel projet crypto peut organiser une ICO.

·        Les ICOs sont peu régulées ; vous devez donc investir avec prudence.

Qu’est-ce qu’une ICO ? Quelle sont les différences entre une ICO et une IEO ?

Pour le développement des projets de crypto-monnaies, la contribution des investisseurs et de la communauté est déterminante. L’ICO, se définissant comme l’initial coin offering, fait partie des opérations via lesquelles cette contribution se matérialise. Beaucoup moins répandue, l’IEO, pour initial exchange offering, constitue également un levier via lequel des particuliers et des institutions peuvent choisir d’apporter leur soutien à une nouvelle crypto. Qu’est-ce qu’une ICO ? Y a-t-il une différence entre une ICO et une IEO ? À travers ce guide, Paymium, plateforme d’échange proposant l’achat et la vente des cryptos les plus fiables du marché, vous fait découvrir les particularités de ces émissions de jetons / pièces de crypto.

ICO : définition

L’expression ICO représente le sigle de la formule anglaise initial coin offering, qui équivaut littéralement en français à « offre initiale de jetons ». On parle également d’offre au public de jetons, et cette dernière expression est d’ailleurs celle qui est officiellement employée par divers organismes financiers, acteurs du marché des cryptos, etc., pour faire référence à une ICO. Il s’agit d’une opération via laquelle les développeurs d’une crypto-monnaie lèvent des fonds, visant à financer leur idée.

À travers une ICO, les investisseurs qui engagent du capital deviennent les premières personnes à détenir des pièces ou des jetons d’une crypto nouvellement créée. Cette levée de fonds entièrement décentralisée se déroule via une plateforme que mettent en place les initiateurs. En échange de leur investissement, les adhérents à l’offre initiale de jetons obtiennent des avantages exclusifs (bénéfices de la hausse du cours de la nouvelle crypto, droits de vote pour la gouvernance, etc.). Sur sa forme et sur son fonctionnement, une ICO peut ainsi être assimilée à une combinaison d’IPO (initial public offering), correspondant à une introduction en bourse, et de financement participatif.

Dans quel contexte et pour quel objectif une ICO s’organise-t-elle ?

Avant de devenir des actifs échangeables, notamment via des exchanges comme Paymium, les cryptomonnaies sont avant tout des objets informatiques. Ces derniers sont parfois construits de façon entièrement autonome par les développeurs (cryptos natives d’une Blockchain, qualifiées de coins ou pièces). Ils proviennent aussi parfois de l’utilisation des ressources de réseaux et logiciels existants (cryptos générées via une Blockchain tierce, qualifiées de tokens ou jetons).

Dans un cas comme dans l’autre, une fois que sa conception technique est achevée, une crypto prend vie seulement lorsqu’elle commence à servir en tant qu’actif, et fait l’objet de transactions. Pour ce faire, les initiateurs du projet crypto élaborent généralement un document d’information. Pour de nombreux projets, ce document se présente sous la forme d’un livre blanc. Il décrit :

·        les objectifs de la crypto ;

·        le programme de l’ICO ;

·        le réseau sur lequel la crypto sera émise (blockchain propriétaire ou blockchain tierce) ;

·        le nombre total de jetons ou de pièces ;

·        les principes d’émission ;

·        les règles de gouvernance ;

·        etc.

Pour finaliser le développement et rendre la crypto pleinement fonctionnelle, les créateurs ont besoin de financement. Ils obtiennent de la liquidité notamment par le biais de l’ICO. Après la rédaction du livre blanc, s’ensuivent :

·        l’annonce et la promotion de la crypto,

·        l’ouverture de la souscription,

·        l’émission des jetons ou pièces,

·        l’exploitation des fonds collectés pour la finalisation du projet,

·        le listing de la crypto sur les exchanges.

La légalité des ICO

Dans sa forme et dans son exécution, une ICO présente toutes les caractéristiques d’un appel public à l’épargne. Et puisque les activités de ce type sont rigoureusement réglementées, aussi bien en France que dans la plupart des pays européens, il est logique de se demander si les ICO sont légales. Ce questionnement met la lumière sur une réalité caractéristique du secteur des crypto-monnaies à ce jour : un vide juridique demeure sur de nombreux aspects.

En comparaison aux actions ou aux ETFs par exemple, les crypto-monnaies sont des actifs nouveaux. Il y a donc un long chemin à parcourir entre leur acceptation entière et une législation les encadrant de façon exhaustive. Pour l’heure, en France, la loi PACTE (n°2019-486 du 22 mai 2019) apporte une réponse partielle aux questions sur la légalité des ICO. Elle a introduit un visa optionnel pour les offres au public de jetons. Ce visa se limite néanmoins aux jetons utilitaires émis sur la Blockchain, et n’est pas applicable aux jetons comparables à des titres financiers, comme c’est le cas pour les crypto-monnaies.

Il demeure donc un certain flou juridique, qui ne change toutefois rien au fait que les ICOs sont absolument légales. Néanmoins, à l’image du marché des cryptos dans son ensemble, elles souffrent encore d’un manque d’encadrement.

ICO crypto : les fonds des investisseurs sont-ils collectés de manière légitime et sont-ils garantis ?

Aucune loi n’interdit le lancement d’une ICO. Des acteurs basés aussi bien en France qu’en dehors de la France, peuvent organiser une telle opération. Il revient alors aux investisseurs de décider librement s’ils y souscrivent ou pas, en s’assurant de bien évaluer la crédibilité du projet qu’ils rejoignent. D’emblée, cette liberté de décision rend légitime toutes les transactions qui auront lieu par la suite.

Malgré une telle légitimité, le contrôle difficile des offres au public de jetons entraîne diverses conséquences. Des arnaques surviennent régulièrement dans le cadre des ICOs. Presque n’importe qui peut en lancer et, pour peu qu’une communication efficace soit mise en place, trouver des souscripteurs. La destination finale des fonds engagés ne dépend alors que de la bonne foi des initiateurs de la levée de fonds.

Au vu de ces éléments, gardez à l’esprit que vous prenez des risques lorsque vous choisissez de participer à une ICO. Vos fonds ne sont pas garantis.

Les différences entre ICO et IEO

En parallèle à l’ICO, l’IEO se positionne aussi comme une technique servant à lever des fonds pour un projet crypto. Ces deux opérations sont néanmoins distinctes.

Une ICO est absolument décentralisée : organisée, conduite et clôturée exclusivement par les développeurs ou par l’entreprise souhaitant lancer une nouvelle crypto. À l’occasion de l’ICO, les investisseurs achètent les nouveaux tokens en payant en cryptos (le Bitcoin, l’Ethereum ou un stablecoin comme le Tether) ou en devise fiduciaire. Ce paiement s’effectue via une plateforme mise à disposition par les meneurs du projet, et par le biais des moyens qu’ils auraient indiqués.

Ce processus d’investissement marque la principale différence entre l’ICO et l’IEO. Pour l’initial exchange offering, les interactions n’ont plus seulement lieu entre les porteurs de projet et les investisseurs. Un tiers entre en jeu, en l’occurrence une plateforme d’échange centralisée (CEX) ou décentralisée (DEX). Pour une IEO, les conditions d’émission des jetons sont établies avec, dans une certaine mesure, un arbitrage de l’exchange. Le montant minimal que doit investir chaque participant (soft cap), ainsi que le volume total de tokens à émettre dans la fenêtre de l’offre initiale, sont fixés en accord avec l’administration de la plateforme choisie. L’acquisition des tokens se fait alors presque toujours par un échange contre d’autres cryptos.

Vaut-il mieux investir dans une offre initiale de tokens / coins ou dans une IEO en 2023 ?

Sur le principe, l’ICO et l’IEO poursuivent les mêmes objectifs. Les investisseurs fournissent de la liquidité aux concepteurs d’un projet de cryptomonnaie, afin d’en propulser le développement. En contrepartie, ils obtiennent des avantages clés dans le cycle de vie de la future crypto, perçoivent des bénéfices plus ou moins importants dès que l’actif commence à connaître du succès, etc.

La possibilité d’obtenir des gains non négligeables représente justement la principale raison pour laquelle les investisseurs se ruent vers ce type d’opération. Conscients de cette quête de gains, certaines personnes malintentionnées initient alors des offres initiales à des fins d’escroquerie. Si la décision doit être prise sur la base de la sécurité des fonds investis, l’IEO constituerait l’alternative à choisir en priorité, puisqu’un tiers intervient. Les ICOs sont plus faciles à mettre en œuvre, et leur caractère décentralisé ne permet aucune possibilité de contrôle par un tiers.

Cela dit, pour peu qu’il s’agisse d’une combine dans laquelle un exchange peu crédible se serait impliqué, les adhérents à une IEO s’en retrouveraient tout aussi exposés que les investisseurs d’une ICO. Pour les deux formes de levée de fonds, aucune garantie ne protège absolument votre capital. Même dans le cas d’une STO (security token offering), un nouveau modèle pour lequel les jetons émis seraient adossés à des réserves réelles, le risque demeure. Vous devez donc faire preuve de prudence et choisir minutieusement les offres initiales de jetons auxquelles vous souscrivez.

Comment participer à une offre ICO en 2023 en tant qu’investisseur crypto ?

Si vous souhaitez investir dans les crypto-monnaies, vous pouvez sonder plusieurs pistes :

·        l’achat direct sur des exchanges comme Paymium et le stockage à long terme de vos tokens ou coins ;

·        l’achat-revente des jetons au quotidien (trading de cryptos) ;

·        le mining de cryptos ;

·        la participation à des offres initiales comme les ICO ;

·        etc.

Si l’investissement dans une ICO en 2023 fait partie des options que vous choisissez, les informations ci-dessous devraient vous être utiles.

Ce qu’il faut savoir avant de participer à une ICO

Une ICO désigne une opération de collecte de fonds, assimilable à un crowdfunding. Elle est organisée par une entité indépendante, non supervisée par une autorité de contrôle. En conséquence, vos fonds ne sont pas protégés et vous n’avez aucune garantie de recevoir effectivement les revenus et avantages promis.

Comme pour tout investissement dans des actifs financiers ou assimilés, vous exposez votre capital en adhérant à une ICO. De la même façon que cet achat de nouveaux jetons peut être très rentable (certaines cryptos ont fait X100 ou même X1000 en l’espace de quelques mois), un risque de perte partielle ou totale reste entièrement envisageable.

Quel budget pour prendre part à une ICO ?

Il n’y a pas de budget fixe qui serait adapté à toute offre initiale de jetons. En vue de rejoindre une ICO, le minimum dont l’investisseur doit disposer dépend des ambitions et des projections des créateurs de la crypto.

Ces derniers déterminent le budget nécessaire à la finalisation de leur projet. Ensuite, suivant les caractéristiques prévues pour leur future crypto (en particulier le nombre total de jetons / pièces), ils fixent le nombre de jetons ou pièces à mettre en vente dans le cadre de l’initial coin offering, et définissent la valeur initiale d’une unité. Suivant la valeur définie, chaque investisseur doit acheter un volume de tokens situé dans un certain intervalle (volume minimum – volume maximum).

En général, le minimum exigé pour prendre part à une ICO varie de 100 à 500 dollars US. De grandes variations s’observent toutefois d’un projet à un autre !

Sur quel site web / plateforme se rendre ?

Pour acheter des initial tokens (jetons émis dans le cadre d’une ICO crypto), vous devrez généralement vous rendre sur la plateforme officielle mise à disposition par le projet. Selon le cas, le paiement pourra se faire en cryptos ou en monnaie fiduciaire.

Régulièrement, en dehors de la plateforme officielle, vous pourrez aussi acheter des unités de la nouvelle crypto en passant par des tiers. Ce deuxième circuit s’ouvre principalement après la clôture de l’ICO.

Quand espérer un retour sur investissement ?

La phase à laquelle se trouve un projet crypto n’a aucun impact sur la possibilité ou non de lancer une ICO. La distribution de tokens dans le cadre d’une offre initiale peut intervenir aussi bien à la phase d’idéation qu’à la phase de prototypage ou encore à la phase d’expérimentation.

Par conséquent, il n’y a pas de délai d’attente standard pour l’obtention des bénéfices ou pour la constatation de pertes définitives. Dans la majorité des projets, l’ICO s’achève même avant la sortie d’une première version publique.

Quels sont les types de cryptos qui organisent une ICO en 2023 ?

Les offres au public de jetons ne sont pas réservées à une seule catégorie de cryptomonnaies. Toutes les formes de cryptos, peu importe le paramètre de classification utilisé, peuvent faire l’objet d’une ICO :

·        stablecoins ;

·        cryptos volatiles ;

·        altcoins ;

·        cryptos natives d’une blockchain ;

·        cryptos construites sur une blockchain tierce (Ethereum, Binance Smart Chain, etc.);

·        memecoins ;

·        etc.

Top 3 des meilleurs ICO dans l’histoire des crypto-monnaies

À l’heure de la rédaction de cet article, l’ICO la plus prolifique au monde est de loin celle de l’EOS. Entre 2017 et 2018, l’équipe EOS a mené une levée de fonds de 12 mois qui lui a permis de collecter 4 milliards USD. Vient ensuite la crypto de Telegram (GRAM), basée sur la blockchain Ton. Elle a récolté 1,7 milliards de dollars US en 2018, avant que le projet soit finalement abandonné, sous la pression de la Securities and exchange commission (SEC) aux États-Unis. Les investisseurs ont été progressivement remboursés. En 3ème position, se trouve la crypto Tatatu (575 millions USD en 2018), lancée par le réseau social italien éponyme promettant de récompenser les utilisateurs pour leur activité.

Nous rajoutons ici une quatrième ICO, pour illustrer l’importance d’être vigilant lors de la participation à une ICO. Basée sur la blockchain d’Ethereum (ETH), la crypto DragonCoin (DRG) a mené en 2018 une initial coin offering ayant abouti à la collecte de 407,5 millions de dollars US. Mais le projet s’est finalement révélé être un scam, et les investisseurs n’ont jamais pu récupérer leurs fonds.

Les ICO d’Ethereum (ETH) en 2014 (18 millions USD), de BNB en 2017 (17,3 millions de dollars US), de Filecoin en 2017 (257 millions USD) et d’Avalanche (AVAX) en 2020 (42 millions de dollars US), font partie des plus célèbres.

ICO : quelques signes pour distinguer les projets fiables des arnaques

De nombreux projets de crypto constituent simplement des stratégies d’arnaque massive. Vous devez renforcer votre méfiance afin de ne pas vous engager dans une ICO par laquelle vos fonds risqueraient de s’évaporer sans laisser de traces. Pour un investissement à succès, observez et soyez attentifs à certains facteurs de qualité.

·        Le site du projet est-il bien construit et professionnel ?

·        Le livre blanc est-il détaillé et comprend-il des informations précises ?

·        Les créateurs de la crypto sont-ils connus ? Y a-t-il des traces de leur existence sur divers réseaux sociaux ou sur des sites web d’entreprises ?

·        La plateforme vous propose-t-elle d’acheter les nouveaux tokens par des canaux sécurisés ?

·        L’équipe du projet est-elle transparente sur la nature de la future crypto et sur les technologies associées ?

·        Des moyens de contact variés sont-ils proposés ? Vos tentatives de contact obtiennent-elles des retours rapides, personnalisés et humains ?

Idéalement, la réponse à toutes ces interrogations devrait être « oui » avant que vous acceptiez de rejoindre une ICO. Au niveau des scams, l’un ou plusieurs de ces éléments s’avèrent défaillants. Par ailleurs, si les communications et les actions de marketing insistent trop sur les gains potentiels et peu sur les fonctionnalités ou sur l’utilité de la crypto, vous auriez raison de douter de sa crédibilité.

Dans tous les cas, sur aucune ICO, rien ne vous garantit à 100 % que vous obtiendrez un retour sur investissement. Faites des recherches, renseignez-vous et documentez-vous, en vue d’analyser en profondeur le projet. Vous pourrez détecter des signes qui augmentent les chances qu’il s’agisse d’une initiative sérieuse ou, au contraire, d’une escroquerie. Fiez-vous également à votre instinct ; si vous doutez, il vaudrait mieux ne pas vous lancer. Il n’y a pas de meilleur ICO en 2023 que celle qui vous inspire confiance. Mais en toutes circonstances, n’investissez pas au-delà de vos capacités financières.

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