A cause de différents facteurs complexes, le taux d'inflation en Europe n'a jamais été aussi élevé depuis 1980. Comment est-elle mesurée ? Quelles sont les conséquences pour les ménages et les entreprises ? En cette période d'incertitude, le bitcoin apparaît comme une valeur refuge. Quelles en sont les raisons ?
Si plusieurs trimestres successifs, la moyenne des prix des biens et services augmente de façon généralisée, indépendamment des secteurs vectoriels, on parle d'inflation. La mesure de l'inflation est réalisée mensuellement en France par l'INSEE à travers deux indices : l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). Eurostat (organisme chargé de la production de statistiques européennes harmonisées) ainsi que les autres États membres de l’UE l’utilisent pour mesurer l'inflation en Europe. Ils sont aussi utilisés pour évaluer les variations mensuelles de dizaines de milliers de biens et services, regroupés en grandes catégories et représentatifs de la consommation des ménages : biens alimentaires, habillement, loyers, prix de l'électricité, essence... Chacune est pondérée en fonction de sa part dans la consommation. Un taux d'inflation positif correspond à une augmentation du panier moyen. Une légère inflation est idéale, car la croissance et la demande sont équilibrées. Lorsque la demande est supérieure à la production, l'hyperinflation crée une baisse du pouvoir d'achat. À l'opposé, quand le prix du panier moyen diminue, on parle de déflation, qui n'est pas favorable à l'économie. La production doit s'adapter à une demande en baisse et peut entraîner une perte de confiance et le licenciement de salariés. Un dernier cas observé est la stagflation, terme qui combine inflation et stagnation. Créée en 1970, l'envolée des prix du pétrole a généré à la fois une inflation et une baisse de croissance. La désindexation des salaires a permis de faire reculer l'inflation et de faire disparaître la stagnation, liée à une situation inédite. La Banque centrale européenne et les gouvernements ont plusieurs leviers pour assurer la stabilité économique et monétaire. La cible optimale est une inflation modérée de 2% par an.
Des facteurs économiques tels qu'une augmentation des coûts de production, de la demande, un excès de création monétaire ou encore une dépréciation monétaire peuvent être à l'origine de l'inflation. Les conséquences peuvent être à la fois économiques et sociales, pour les ménages comme pour les entreprises :
En période de crise économique, le Bitcoin, tout comme l'or, apparaît comme des valeurs refuges pour de nombreux investisseurs. Indépendant du système monétaire traditionnel, il n'est pas influencé par l'inflation des monnaies fiat (fiduciaires) pour deux raisons essentielles :
Le bitcoin reste haussier à long terme, malgré des périodes de volatilité, tant que la masse monétaire augmente et que la demande reste forte.
L'inflation s'est installée solidement sur l'ensemble des produits en France en 2023. C'est aujourd'hui la composante « alimentation, alcool, tabac » qui est en première position, devant l'énergie. Une spirale des prix et des salaires n'est pas à exclure. C'est ce que les économistes appellent « les effets de second tour ».