Tout savoir sur l'inflation

08/2023
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Team Paymium
L'équipe de rédaction

Inflation : définition, conséquences et place du bitcoin

A cause de différents facteurs complexes, le taux d'inflation en Europe n'a jamais été aussi élevé depuis 1980. Comment est-elle mesurée ? Quelles sont les conséquences pour les ménages et les entreprises ? En cette période d'incertitude, le bitcoin apparaît comme une valeur refuge. Quelles en sont les raisons ?

Inflation : définitions et indices

Si plusieurs trimestres successifs, la moyenne des prix des biens et services augmente de façon généralisée, indépendamment des secteurs vectoriels, on parle d'inflation. La mesure de l'inflation est réalisée mensuellement en France par l'INSEE à travers deux indices : l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) et l'Indice des Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH). Eurostat (organisme chargé de la production de statistiques européennes harmonisées) ainsi que les autres États membres de l’UE l’utilisent pour mesurer l'inflation en Europe. Ils sont aussi utilisés pour évaluer les variations mensuelles de dizaines de milliers de biens et services, regroupés en grandes catégories et représentatifs de la consommation des ménages : biens alimentaires, habillement, loyers, prix de l'électricité, essence... Chacune est pondérée en fonction de sa part dans la consommation. Un taux d'inflation positif correspond à une augmentation du panier moyen. Une légère inflation est idéale, car la croissance et la demande sont équilibrées. Lorsque la demande est supérieure à la production, l'hyperinflation crée une baisse du pouvoir d'achat. À l'opposé, quand le prix du panier moyen diminue, on parle de déflation, qui n'est pas favorable à l'économie. La production doit s'adapter à une demande en baisse et peut entraîner une perte de confiance et le licenciement de salariés. Un dernier cas observé est la stagflation, terme qui combine inflation et stagnation. Créée en 1970, l'envolée des prix du pétrole a généré à la fois une inflation et une baisse de croissance. La désindexation des salaires a permis de faire reculer l'inflation et de faire disparaître la stagnation, liée à une situation inédite. La Banque centrale européenne et les gouvernements ont plusieurs leviers pour assurer la stabilité économique et monétaire. La cible optimale est une inflation modérée de 2% par an.

Les conséquences de l'inflation

Des facteurs économiques tels qu'une augmentation des coûts de production, de la demande, un excès de création monétaire ou encore une dépréciation monétaire peuvent être à l'origine de l'inflation. Les conséquences peuvent être à la fois économiques et sociales, pour les ménages comme pour les entreprises :

  • Diminution du pouvoir d'achat et réduction de l'épargne : l'inflation pèse sur le pouvoir d'achat des ménages, si les prix augmentent plus vite que les salaires. Il faut ainsi faire un arbitrage en réduisant la consommation ou l’épargne pour maintenir le niveau de vie.
  • Redistribution de la richesse : les personnes détenant des actifs tels que des biens immobiliers, ou des actions peuvent bénéficier de la hausse de leur valeur nominale au détriment des salariés ne disposant que de revenus fixes.
  • Baisse de compétitivité des entreprises par rapport à l'étranger : à qualité égale, si le prix des produits nationaux est plus élevé que celui des produits étrangers, cela risque d'entraîner une baisse des exportations et de favoriser une demande intérieure en produits étrangers. Si la production ne s'adapte pas, une réduction d'effectifs peut être une conséquence directe.
  • Réduction des investissements et du potentiel de croissance : les entreprises, ayant des incertitudes au niveau des prix futurs, adoptent des comportements prudents et reportent les investissements.
  • Conséquences sur la politique monétaire de la banque centrale : la BCE peut décider d'augmenter les taux d'intérêt pour rendre le crédit plus cher et réduire les prêts accordés par les banques commerciales.

Le Bitcoin : une valeur refuge contre l'inflation ?

En période de crise économique, le Bitcoin, tout comme l'or, apparaît comme des valeurs refuges pour de nombreux investisseurs. Indépendant du système monétaire traditionnel, il n'est pas influencé par l'inflation des monnaies fiat (fiduciaires) pour deux raisons essentielles :

  • la quantité maximale de bitcoins a été limitée dans le protocole source à 21 millions. Elle est immuable, ce qui est une différence majeure par rapport à l'offre des monnaies fiat qui est illimité et inflationniste. Lorsque la FED (Réserve fédérale des États-Unis) prend la décision d'imprimer une quantité importante de dollars pour relancer l'économie américaine, elle risque d'alimenter l'inflation à long terme. Le bitcoin ne peut donner lieu à une telle production arbitraire. De plus, le nombre de bitcoins minés diminue tous les quatre ans grâce au processus de halving.
  • la création du bitcoin est indépendante de tout organisme central. C'est une monnaie décentralisée qui repose sur une communauté de mineurs. Contrairement aux monnaies fiat, elle n'est pas émise ou contrôlée par une banque ou un État.

Le bitcoin reste haussier à long terme, malgré des périodes de volatilité, tant que la masse monétaire augmente et que la demande reste forte.

L'inflation s'est installée solidement sur l'ensemble des produits en France en 2023. C'est aujourd'hui la composante « alimentation, alcool, tabac » qui est en première position, devant l'énergie. Une spirale des prix et des salaires n'est pas à exclure. C'est ce que les économistes appellent « les effets de second tour ».

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